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Rue des Sables
29 octobre 2007

Le savoie de Mémé !...

On en parle encore dans les chaumières du Savoie de mémé !

BARRETEAU_Florentine_5Ma grand-mère habitait dans le bourg de Legé une maison flanquée de quelques remises ( on appelle çà aujourd'hui des dépendances). La famille était dispersée dans les villages alentour. Tous les dimanches matins, chacun venait de-ci de là assister à l'office. Plusieurs messes étaient célébrées: les basses, tôt le matin, suivies de la grand messe puis  celle de onze heures. Personne ne possédait de voiture et c'est à vélo que les uns et les autres arrivaient remplir son devoir dominical, généralement à la grand-messe.

Dès que les cloches commençaient à sonner, un défilé de cyclistes déposait leur moyen de locomotion dans les remises et les sacs dans la maison, puis se rendait à pied à l'église.

Dans la prévoyance du retour de tout ce monde, ma grand mère, qui assistait elle aussi à la messe, avait préparé son traditionnel gâteau de Savoie. Il faut dire qu'à cette époque les règles étaient strictes, aucune nourriture solide ne devait etre consommée si on souhaitait communier. La matinée était longue car pas question de flaner au lit. Le travail dans les campagnes ne souffrait pas de dimanche. Inutile de dire que ce fameux biscuit excitait délicieusement les papilles. Gonflé, doré, sucré, moelleux, léger , bref à déguster sans modération. Réputation conviviale de la maison de Tante Florentine (j'étais la sule à l'appeler mémé, puisque je suis sa seule petite fille, pour tout le monde elle était "Tante florentine")

Cette friandise était génégalement accompagnée d'un café. Alors là, par contre, pas terrible le café de Mémé. On était loin des expresso d'aujourd'hui.

Pourtant, personne ne se faisait prier. Sitôt la messe terminée, la maison se remplissait de toute une joyeuse assemblée et les langues s'activaient. Les nouvelles s'échangeaient, les potins allaient bon train. On se chauffait un petit coup auprès de la cheminée. Le café avait aussi sans doute cet avantage, de réchauffer les estomacs. L'hiver, à velo, les côtes sont rudes.

Ragaillardi par cette délicieuse collation, chacun s'armait de courage et regagnait ses foyers.

Voilà un petit épisode joyeux des années 50, qui fait encore son petit effet à ceux qui ont croqué dedans !

A tantôt !

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Commentaires
J
je ne vois pas la recette du gâteau de savoie<br /> <br /> l'avez-vous ?<br /> <br /> merci
Rue des Sables
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